7 mars 2005
I put a spell on you...
Le
froid du sol. Sur la peau nue. Et la neige qui mord, qui déchire, qui
entaille.. Et les pieds qui avancent. Qui avancent et qui saignent. Qui
souffrent en silence, trop engourdis pour protester, trop pressés
d'aller ailleurs pour s'attarder à une quelconque souffrance. Ses pas
la mènent, la traînent, la trimballent, la tiraillent.
Et ses bras qui s'enroulent autour de son corps pour l'emprisonner. La chaleur.
Ses jambes tremblantes la supportent écorchée par réflexe. Dans son pantalon trop court déchirée, elle semble anachronique. Personne pour en rire. Les rues désertes se ressemblent. Les portes fermées se succèdent. Frapper à l'une d'elles pour entendre le silence répondre est au-dessus de ses forces. Juste continuer. Continuer pour arriver là où il fait chaud.
Ses cuisses meurtrie à peine recouvertes sont deux pilliers gardant un temple profané. Inutiles et beaux. Détruits, vascillants. Imposants.
Brûlant, son ventre. Empoisonné d'une haine dont il n'a pas voulu. Qui la dévore vivante.
Sa poitrine ne lui appartient plus. Lacérée. Elle ne s'appartient plus
Une bouche hurlante muette que personne n'entend figée une supplique tordue
Sa gorge endolorie d'avoir trop pleuré
Des cheveux en vrac, emmêlée
Ses mains papillons
Yeux hagards
Et ses bras qui s'enroulent autour de son corps pour l'emprisonner. La chaleur.
Ses jambes tremblantes la supportent écorchée par réflexe. Dans son pantalon trop court déchirée, elle semble anachronique. Personne pour en rire. Les rues désertes se ressemblent. Les portes fermées se succèdent. Frapper à l'une d'elles pour entendre le silence répondre est au-dessus de ses forces. Juste continuer. Continuer pour arriver là où il fait chaud.
Ses cuisses meurtrie à peine recouvertes sont deux pilliers gardant un temple profané. Inutiles et beaux. Détruits, vascillants. Imposants.
Brûlant, son ventre. Empoisonné d'une haine dont il n'a pas voulu. Qui la dévore vivante.
Sa poitrine ne lui appartient plus. Lacérée. Elle ne s'appartient plus
Une bouche hurlante muette que personne n'entend figée une supplique tordue
Sa gorge endolorie d'avoir trop pleuré
Des cheveux en vrac, emmêlée
Ses mains papillons
Yeux hagards
Autour d'elle, tout clignote, bascule, tout s'éteint.
...Now, you're mine.
I put a spell on you n'a pas besoin de présentation.
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