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~ Quand la Tempête t'emporte, épouse le Chaos ~
1 février 2005

Chemin faisant

Petite histoire illustrée

Sur le chemin, j'ai vu un homme balayer un toit, condition absurde édictée par une compagnie d'assurances ne couvrant probablement pas les chutes.

Amie silencieuse, une plante captive essayait de respirer l'air libre. Je la saluais, compagne de malheur, pour me détourner aussitôt : la jalousie noircissait mon regard. Elle était d'ores et déjà plus libre que je ne le serais jamais.

Des fenêtres aveugles ont soulagé cette envie. Au moins, je vois.. Parfois.



J'ai croisé un inconnu qui semblait fragile au point de casser au moindre soupir. Par bonté sadique, j'ai retenu mon souffle.

Au détour du sentier, j'ai retrouvé un endroit qui m'était familier, jadis. Non pas que j'ai une âme morbide, tout simplement que les envahissants vivants les fuient. Et je les fuis, eux.

J'y ai vu une invitation. Croyez que je suis folle, si cela vous chante, mais j'ai jugé bon de la décliner. Prudence oblige. De toute facon, j'étais attendue ailleurs..

J'ai croisé des fantômes en noir qui pleuraient une boîte de bois. Et des vivants qui vivaient des morts.


J'y ai salué les morts qu'on ne pleurait jamais...

..assise sur un banc en marbre pour pleurer les absents.

J'y ai jaugé des morts se prenant encore pour le centre de l'univers. On n'apprend jamais vraiment de ses erreurs. J'ai passé mon chemin.

J'ai trouvé étrange qu'on n'y enterre pas les chiens...

.. mais qu'on y accepte les meubles.

J'ai cru rêver en voyant une tête de marionnette connue.. Mais me suis ressaisie en me traitant de cinglée : aucun politicien n'arpentait ces bois.

Et je suis rentrée chez moi.

Au loin, l'hôpital flambait.

Z'en voulez encore ?

 

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Commentaires
M
Parisien, vas..<br /> <br /> Y'avait à peine un tapis :o)
N
Ca me donne envie de me rouler dedans toute ta neige...
~ Quand la Tempête t'emporte, épouse le Chaos ~
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